Originaire du Japon, le Head Spa est un soin relaxant du cuir chevelu et des cheveux, combinant techniques de massage, soins capillaires ciblés et ambiance sensorielle. Allongé confortablement, le client profite d’un rituel apaisant qui purifie le cuir chevelu, stimule la circulation sanguine, favorise la pousse des cheveux et relâche les tensions.
Ce concept se distingue d’un spa traditionnel ou d’un salon de coiffure classique. Là où l’un agit sur l’ensemble du corps et l’autre sur la coupe et le coiffage, le Head Spa se concentre sur le bien-être crânien et la santé capillaire, en mêlant relaxation et esthétique.
Plusieurs modèles de Head Spa cohabitent aujourd’hui sur le marché :
- Head Spa indépendant : concept à part entière, local dédié, expérience immersive.
- Head Spa en salon de coiffure : prestation complémentaire qui fidélise et augmente le panier moyen.
- Head Spa en institut de bien-être : complète les soins visage et corps, auprès du même type de clientèle.
- Head Spa mobile ou à domicile : sans local, faible investissement, idéal en solo.
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Il n’existe aucune obligation légale de diplôme pour ouvrir un Head Spa et proposer des soins du cuir chevelu. Toutefois, une formation en massage ou en soins esthétiques est vivement recommandée pour garantir une prestation de qualité, rassurer les clients et favoriser la fidélisation.
Voici les formations les plus courantes :
- CAP esthétique, cosmétique ou coiffure, avec option soins du corps
- Brevet professionnel, BTS ou Bac Pro dans le domaine de l’esthétique ou du bien-être
- Formation courte spécifique au Head Spa : techniques, matériel, protocoles…
💡 A noter : Se former permet d’inspirer confiance, de maîtriser des techniques avancées, de proposer des soins adaptés et de justifier des tarifs plus élevés grâce à une expertise et expérience client premium.
La création d’un Head Spa demande rigueur, préparation et vision à long terme. Pour un lancement sans encombre, certaines étapes sont essentielles pour poser les bases solides de votre projet :
1. L’étude de marché
2. Le business plan
3. La recherche du local
4. Le choix du statut juridique
5. Le financement du projet
6. Les formalités administratives
💡 A noter : Il faut en moyenne 3 à 6 mois pour concrétiser toutes ces étapes. Le délai varie selon votre disponibilité et la complexité du projet.

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1. Réaliser une étude de marché
Avant d’ouvrir un Head Spa, vous devez valider le potentiel local de votre projet et cerner les attentes réelles de votre future clientèle en analysant la demande, la concurrence et les tendances actuelles. La finalité de l’étude de marché étant d’affiner l’offre du Head Spa, d’ajuster les tarifs et de construire un business plan réaliste et convaincant.
Votre étude de marché doit notamment comprendre ces éléments d’analyse :
- Analyse de la demande locale : Existe-t-il une clientèle sensible aux soins capillaires, au bien-être, à l’esthétique haut de gamme ou à l’univers japonais ?
- Ciblage précis : Amateurs de relaxation, 25-50 ans, femmes actives, clients premium…
- Étude concurrentielle : Des salons de coiffure, spa capillaires et instituts bien-être sont-ils déjà implantés dans votre zone ?
- Observation terrain : Quels sont les tarifs pratiqués, les services proposés et le positionnement de la concurrence (directe et indirecte) ?
- Enquête directe : Questionnaires et enquêtes terrain sur le budget moyen de la clientèle, le rythme idéal des séances…
💡 A noter : Une étude de marché peut être menée seul, à condition de disposer des bons outils et/ou d’un modèle adapté. Pour gagner en fiabilité et en sérénité, vous pouvez solliciter un spécialiste de l’étude de marché.
2. Elaborer un business plan solide
Ce document stratégique est un indispensable permettant de poser vos objectifs, d’anticiper vos besoins financiers et de démontrer la viabilité économique de votre activité auprès des banques et éventuels autres partenaires financiers.
Votre business plan doit notamment aborder ces aspects :
- Projections financières : chiffre d’affaires, charges, investissements à prévoir, plan de trésorerie…
- Rentabilité estimée : seuil de rentabilité, marge sur prestation, retour sur investissement (ROI)…
- Besoins de financement : montant de l’apport personnel, prêts nécessaires, aides ou subventions ciblées…
Ce plan d’affaires doit logiquement reprendre les éléments clés de votre étude de marché, détailler votre offre (soins proposés, gamme tarifaire…), votre stratégie de différenciation et le planning de mise en œuvre du projet.
💡 A noter : Un business plan peut être rédigé seul (sur la base d’un modèle existant) ou avec l’appui d’un expert en business plan pour fiabiliser les données financières, évaluer les scénarios et gagner du temps.
3. Trouver un local commercial adapté
L’implantation du local est un élément clé pour la réussite du projet. Un Head Spa doit être situé dans une zone de chalandise cohérente avec votre cible, facilement accessible, visible depuis la rue et propice à la détente. Le prix au m² doit rester maîtrisé, en gardant à l’esprit que les locaux commerciaux sont généralement loués avec un bail de 9 ans.
La surface doit permettre l’installation d’équipements nécessaires à l’environnement calme et confortable du Head Spa. Si le lieu ne répond pas aux normes d’hygiène, de sécurité ou d’accessibilité, des travaux d’aménagement seront à planifier.
4. Choisir le statut juridique de l’entreprise
Le choix de la forme juridique de l’entreprise conditionne votre statut social, votre régime d’imposition, votre niveau de responsabilité personnelle et la simplicité des démarches administratives.
Chaque statut présente des avantages en matière de fiscalité, de protection sociale et de gestion :
- Micro-entreprise : idéale pour entreprendre seul, avec peu de charges, mais responsabilité illimitée et plafond de chiffre d’affaires.
- EURL : adaptée à un entrepreneur individuel souhaitant protéger son patrimoine personnel.
- SASU : statut assimilé salarié, offrant plus de flexibilité pour faire évoluer l’activité.
- SARL : recommandée pour un projet à plusieurs, avec un cadre juridique sécurisé.
- SAS : forme souple et évolutive, idéale pour s’associer ou structurer un projet avec des ambitions de croissance.
Voici quelques questions à se poser pour choisir le statut juridique le plus adapté à votre projet de Head Spa :
- Souhaitez-vous limiter votre responsabilité personnelle ?
- Créez-vous votre Head Spa seul ou avec des associés ?
- Avez-vous besoin d’un statut social protecteur ?
- Votre projet prévoit-il une évolution rapide ou l’entrée d’investisseurs ?
- Souhaitez-vous minimiser vos charges sociales au lancement ?
💡 A noter : En cas de doute, il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel du droit en création d’entreprise, afin de sécuriser le choix de votre statut juridique.
5. Apport au capital social et financements
Comme tout projet entrepreneurial, la création d’un Head Spa nécessite un apport en fonds propres, notamment pour financer les premières dépenses liées au local, aux travaux, aux équipements, aux assurances et à la communication.
Les banques exigent généralement que les fonds propres représentent au moins 20 à 30 % du besoin total en financement, pour s’assurer de l’implication personnelle du porteur de projet.
Plusieurs dispositifs de financement peuvent venir compléter cet apport et soutenir le lancement de l’activité :
- ACRE : exonération partielle de charges sociales durant la première année d’activité.
- Prêt d’honneur : prêt à taux zéro, sans garantie, proposé par des réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre.
- Aides régionales et subventions : disponibles selon les secteurs (bien-être, esthétique) ou la localisation du projet.
- Prêts professionnels : classiques ou participatifs, souvent conditionnés à un apport personnel et à un business plan solide.
- Microcrédit et love money : solutions alternatives pour les projets à petit budget ou en complément d’un financement principal.
6. Réaliser les formalités administratives de création d’entreprise
Une fois le projet structuré, il reste à accomplir les formalités légales pour officialiser la création de votre Head Spa et donner une existence juridique à l’entreprise.
- Rédaction des statuts de la société
- Publication dans un Journal d’Annonces Légales (JAL)
- Immatriculation au greffe du tribunal de commerce pour obtenir le SIREN et le Kbis
- Ouverture d’un compte bancaire professionnel pour y déposer le capital social
- Souscription aux assurances obligatoires : responsabilité civile professionnelle, multirisque, local, matériel…
Le budget pour ouvrir un Head Spa peut varier fortement selon de nombreux paramètres : surface et emplacement du local, qualité des prestations, équipement, présence de personnel…
Chaque projet étant unique, il est donc difficile de définir un budget moyen universel.
Il convient de distinguer les investissements initiaux, engagés pour le lancement de l’activité, des dépenses courantes (dépenses fixes et variables), supportées mensuellement une fois l’activité démarrée.
Voici les principaux postes de dépenses à prévoir pour le lancement du Head Spa :
|
Poste de dépense |
Budget estimé (ordre de grandeur) |
|
Dépôt de garantie + 1er loyer + agence |
2000 € à 10000 € |
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Travaux d’aménagement & décoration |
5000 € à 50000 € |
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Équipements professionnels |
4000 € à 20000 € |
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Stock initial de produits |
1000 € à 5000 € |
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Mobilier d’accueil et rangement |
1000 € à 5000 € |
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Informatique & logiciel de caisse |
500 € à 3000 € |
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Communication de lancement |
1000 € à 10000 € |
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Frais de création, juridiques & assurances |
500 € à 2000 € |
Bien qu’il soit difficile de donner un chiffre exact, on peut estimer le budget de lancement d’un Head Spa dans les fourchettes suivantes :
- Minimum : 20000 € à 50000 € ➡️ petit local, peu de travaux, équipement de base
- Moyenne : 50000 € à 150000 € ➡️ local bien situé, aménagement soigné, équipement de qualité
- Élevée : plus de 150000 € ➡️ grand espace, emplacement premium, appareils haut de gamme, personnel salarié
💡 A noter : Prévoir une marge de sécurité de 10 à 15 % dans le budget prévisionnel permet d’absorber les imprévus qui surviendront lors du lancement du projet.
Comme tout établissement recevant du public, un Head Spa doit respecter quelques obligations légales et réglementaires pour garantir la sécurité, l’accessibilité et la conformité de son activité.
- Hygiène et sécurité : propreté du lieu, matériel désinfectable, respect des normes incendie.
- Accessibilité PMR : accès facilité aux personnes à mobilité réduite, à l’entrée comme dans les installations intérieures.
- Normes électriques et aménagement : installation aux normes et espace adapté au public.
- Mentions légales : les devis et factures doivent comporter les mentions obligatoires (SIRET, adresse, assurance…).
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Pour assurer le succès de votre Head Spa, vous devez rendre votre activité visible et construire une relation de confiance avec vos clients cibles, dès le lancement.
- Présence en ligne : fiche établissement Google, réseaux sociaux, site web (SEO, voire SEA).
- Séances découverte : événements, tests gratuits ou à prix réduit pour se faire connaître.
- Communication locale : affichage, flyers, partenariats avec des acteurs locaux.
FAQ : Nos experts répondent à vos questions
La rentabilité dépend de nombreux facteurs : emplacement, charges fixes, capacité d’accueil, positionnement.
Le prix moyen d’une prestation en Head Spa se situe entre 50 € et 150 €, voire plus pour des soins haut de gamme.
Oui, c’est possible, à condition de respecter les normes d’hygiène et de sécurité applicables aux ERP. Ce choix peut toutefois limiter l’image haut de gamme et restreindre la diversité des prestations proposées.
La surface nécessaire à un Head Spa varie de 30 m² pour un petit espace en solo à plus de 100 m² pour un institut complet avec plusieurs postes de soins, zones d’attente ou services complémentaires.
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